Etude de Marché

Chiffres Clés :

Entre 2020 et 2025, Valorant a connu une croissance folle, tant en termes d'argent que de communauté. En 2020, le jeu rapportait déjà entre 150 et 200 millions de dollars grâce aux achats en jeu, avec environ 19 millions de joueurs actifs chaque mois. L'année suivante, ces chiffres ont grimpé à 300-400 millions de dollars et 18,76 millions de joueurs actifs. En 2022, les revenus ont atteint 400-600 millions de dollars, avec 20,91 millions de joueurs actifs. En 2023, la communauté s'est agrandie avec environ 25 millions de joueurs chaque mois, et les revenus ont presque atteint entre 800 millions et 1,2 milliard de dollars. En 2024, le nombre de joueurs a dépassé les 35 millions chaque mois, et cette tendance s'est poursuivie en 2025, avec une augmentation prévue des revenus par rapport à 2024.

En 2025, on estime que la communauté de Valorant compte entre 17 et 27 millions de joueurs actifs par mois, et entre 4 et 7 millions de joueurs quotidiens.

Cependant, une étude a montré que 14,17 % des parties observées contenaient des cas de harcèlement sexuel via le chat vocal. Ce chiffre montre bien les problèmes de toxicité qui persistent dans la communauté.

Sur la scène esport, Valorant est devenu un acteur majeur. Entre 2020 et juillet 2025, plus de 34 millions de dollars ont été distribués lors des tournois officiels. En 2025, la Valorant Esports World Cup offrait une énorme cagnotte de 1 250 000 dollars, tandis que le Valorant Champions 2023 avait déjà distribué 2,25 millions de dollars, dont 1 million pour l'équipe gagnante. À ce jour, plus de 1300 tournois Valorant sont recensés sur EsportsEarnings, ce qui montre une scène compétitive très active et en pleine croissance.

Ecosystème :

L'univers de Valorant repose sur plusieurs acteurs clés comme Riot Games, l'éditeur du jeu. Une vaste communauté de joueurs, comptant plus de 25 millions d'actifs mensuels, gravite autour, qu'ils soient des professionnels ou de simples amateurs.

Des équipes esportives comme Fnatic, Karmine Corp, Gentle Mates ou G2 participent au Valorant Champions Tour (VCT), ce qui donne une dimension compétitive au jeu. Les créateurs de contenu et streamers sur Twitch, YouTube ou Kick aident beaucoup à faire connaître Valorant. Il y a aussi des sponsors comme Red Bull, Secretlab ou Prime Gaming qui donnent de l'argent pour les compétitions et l'esport. Même si le jeu ne permet pas de modifier les fichiers, les fans créent plein de guides, vidéos, dessins et théories sur l'histoire du jeu.

Pour gagner de l'argent, Valorant est gratuit mais propose des microtransactions. On peut acheter des apparences d'armes très travaillées, un Battle Pass à chaque saison avec des récompenses, et des Points Valorant (VP) avec de l'argent réel. Les événements spéciaux et les packs à thème rapportent aussi pas mal d'argent à Riot Games. Ils misent sur l'apparence du jeu, mais sans que ça devienne un pay-to-win pour que tout le monde ait les mêmes chances.

L'anti-cheat :

Riot Games a expliqué son choix de ne pas proposer de support officiel pour Linux sur les jeux utilisant Vanguard, comme Valorant ou League of Legends, pour des raisons techniques et de sécurité. L’entreprise indique que Vanguard fonctionne très profondément avec Windows afin d’assurer une surveillance efficace contre la triche. Reproduire ce fonctionnement sur Linux serait trop complexe et dangereux, notamment à cause du grand nombre de distributions différentes.

Selon Riot, adapter Vanguard à Linux créerait des vulnérabilités que les tricheurs pourraient exploiter. Sur le plan économique, le coût de développement et de maintenance d’une version Linux dépasserait les bénéfices potentiels. L’entreprise préfère donc concentrer ses ressources sur Windows, où la majorité des joueurs se trouvent, afin de garantir la sécurité et la stabilité du système.

Cette décision a toutefois entraîné une réaction négative chez les joueurs sous Linux. Beaucoup estiment que Riot néglige une part du marché en expansion, portée par la montée de SteamOS et de Proton. Avant l’arrivée de Vanguard, League of Legends et Teamfight Tactics pouvaient être joués grâce à Wine ou Lutris. Désormais, l’anti-cheat agit comme une barrière technologique, coupant l’accès à ces jeux pour une partie du public. Cela réduit la couverture de marché et la portée potentielle de Riot sur les joueurs.